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PAUVRETE : LA PARLOTTE RUINEUSE

Plusieurs faits récents ont pris place au sujet du problème récurrent de la pauvreté. Malgré leurs inexactitudes inévitables, les statistiques montrent une aggravation de la pauvreté à l'approche de Noël. Le pouvoir a réuni les 10 et 11 décembre une grande conférence sur le sujet. Les lecteurs habituels de ces flashs savent que, depuis des lustres, les pouvoirs successifs évacuent les catastrophes dont ils sont responsables en organisant des parlottes qui ne résolvent rien. Seuls les noms changent : il peut être question d'états généraux, de séminaires ou même de grands- messes, ce qui est drôlatique pour des gens que l'on ne voit guère à la Messe.
Les statistiques sont cruelles malgré l'incertitude des critères. Selon L'Insee, la pauvreté aurait atteint 14,1 % de la population en 2010, soit 8,9 millions de personnes contre 13,4 % en 2007 ; les jeunes, les personnes ayant des enfants à charge, les chômeurs et les retraités sont particulièrement touchés. Depuis lors, tous les signes montrent que la pente fatale ne cesse de s'aggraver : voir en particulier la modestie de certains salaires et celle de petites retraites. Ajoutons la prospérité du Secours Catholique ainsi que des restos du cœur. C'est un vrai scandale, dans un pays aussi riche que la France en ressources et en talents divers.

QUELLE EST L'EXPLICATION ?
Il est clair que le président Hollande déteste tellement les riches qu'il fabrique des pauvres et voici comment il s'y prend.
Après quelques mois de pouvoir, il a toujours sur sa table, parmi d'autres, trois dossiers difficiles dont il est, dans l'ensemble, responsable : la panne de croissance, le chômage et le pouvoir d'achat. Ils sont imbriqués l'un dans l'autre, la panne du pouvoir d'achat mène bien à la pauvreté : du fait de cette panne les modestes souffrent lorsque les plus chanceux s'en arrangent plus ou moins. Un proverbe, attribué par commodité aux chinois, dit que quand les riches maigrissent, les pauvres ont faim.
Chaque jour les médias nous infligent des mauvaises nouvelles de la croissance. Elle est si basse que personne ne la voit plus sous le tapis. Sa faiblesse est due, notamment au tsunami fiscal dont la presse et les médias nous donnent sans cesse des nouvelles imprécises et changeantes. Dès son arrivée et refusant de faire les économies nécessaires ainsi que possibles, le pouvoir a ouvert la chasse contre les riches et les entreprises.
Dans cette ambiance, il est sur que ces entreprises, seules vraies créatrices de richesse, mettent en veilleuse leurs projets attendant que l'orage se passe : pourquoi investir et embaucher si le pouvoir risque de vous priver des profits escomptés ? C'est pour la même raison que les mauvaises nouvelles déferlent au sujet de l'emploi. Le gouvernement fait croire que c'est une fatalité alors qu'une des causes principales est justement la fiscalité en folie.
L'autre dossier se trouvant toujours là est celui du pouvoir d'achat. Que dire de plus ? Écraser les gens d'impôts, les envoyer au chômage ne peut que créer la crise du pouvoir d'achat avec de la pauvreté !

LES FAUX REMEDES
La parlotte a été luxueuse. A-t-on-fait la fête ? Motus. Toutefois, il est dans la tradition républicaine que pour se parler il soit nécessaire d'avoir des buffets bien garnis.
Le nombre exact des participants est inconnu. Cependant la liste des catégories invitées est impressionnante : ministres et sous-ministres, membres des cabinets, associations, syndicats, patronat, collectivités, etc. Les personnes habituées à agir savent que rien ne peut sortir de concret d'un tel aréopage.
Nous n'entrerons pas dans le détail des dispositifs que chacun peut lire à loisir dans les journaux sans savoir ceux qui seront vraiment en œuvre mais nous soulignerons trois aspects.
D'abord, ce sera une floraison d'usines à gaz avec l'effet de ruine habituel. Ensuite, le pouvoir annonce des dizaines de milliards de dépenses ; il n'y arrivera pas, mais tout ce qu'il fera sera générateur de pauvreté ailleurs par les impôts nécessaires. Le même pouvoir bute sur la limite budgétaire puisque par son refus de faire des économies, il est sans cesse dans un équilibre instable.
En tout état de cause, les pauvres ont été informés que le combat prendrait du temps et, hélas, ils y sont accoutumés.
MICHEL de PONCINS http://libeco.net

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